CUISINE BISTRONOMIQUE
— Paris
CUISINE BISTRONOMIQUE
— Paris
13/10/2022
À deux c’est mieux ! Entre l’épicier terroiriste Humphris et le chef locavorace Sylvain Parisot, le miamour est dans le pré depuis l’ouverture de Jeanne-Aimée, une table parigote bien dans ses bottes. Où les produits tout sourcés de la boutique de la rue Milton et la ferme d’Heurteloup, dans les Yvelines, dansent désormais en circuit court sur le piano de ce cuistot au CV en roro (Astrance et Fulgurances à Paris, La Marine à Noirmoutier…). Ce soir-là, au menu de leurs noces de pleine terre : d’inattendus mais fort bienvenus amuse-gueules (acras de morue mariés à une confiture de tomate, fines tranches de mulet fumé arrosées d’huile au laurier, à éponger avec le pain maison) ; de superbes artichauts à la barigoule barbecutés puis couchés sur un virginal lit d’aïoli, oignons frits et mouron des oiseaux ; un merlu lui aussi grillé, cuisson de champion, avec brocolis, lamelles de kiwi et sauce XO ; pour terminer par un réconfortant banana bread au miel de châtaigne et à la glace au panais. // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Une sélec exclusivement bio, souvent naturiste, à choper aussi chez Humphris : étonnant graves blanc Le Grand Vin du Château Cazebonne ; rouge des Corbières Ribos de Yohann Moreno (8 € le verre) ; côtes-du-rhône Chat Fou signé Éric Texier (31 € la bouteille)… À moins d’opter pour une mousse savoyarde du Mont Salève (blanche, blonde, triple ou IPA à 7,50 € les 33 cl).
LES PRIX : Menus 27-33 € (midi), carte 53-58 € (soir).
13/10/2022
Jeanne-Aimée - la maman de l'un des associés décédée à l'âge de 104 ans le jour où débutaient les travaux - aurait aimer s'attabler ici. Pour l'ambiance apaisée, mûrs couleur terracotta, grande verrière et spectaculaire cuisine ouverte. Et, surtout, pour la cuisine du chef passé notamment par l'Astrance de Pascal Barbot. Dans les assiettes, du caractère et un talent indéniable dès le premier amuse-bouche (sorbet asperge et œufs de truite) et que confirme la suite de notre repas. Truite confite des Yvelines fondante et accompagnée d'une purée de betterave que relèvent beurre noisette et radis poêlés. Puis médaillons d'une volaille savamment rôtie avec sa peau croustillante et dynamisée par des lentilles liées au beurre d'anchois. En sachant que ces saveurs se révèlent exacerbées grâce à des cuissons parfaites et des assaisonnements millimétrés. Même précision et audace pour les desserts, certains intégrant olives ou céleri rave avec un doigté certain. De son côté, Dan Humphris partage en salle sa passion des beaux produits et de jolis vins de petits producteurs. Il est ainsi intarissable quand il s'agit de parler du pain que son père produit, toujours à la recherche de la perfection. On attend avec impatience la fin des travaux, l'ouverture d'un bar au sous-sol et les dernières finitions de la décoration mais on vous partage d'ores et déjà notre coup de cœur sans retenue.
10/04/2022
Le resto de la semaine : Jeanne-Aimée, une nouvelle adresse, gastronomique et abordable
C’est dans le 9e arrondissement de Paris que Sylvain Parisot, un chef prometteur au beau pedigree, a ouvert son premier restaurant. Une cuisine libre et étonnante, autant dans les associations de saveurs que dans les cuissons
Quand une amie m’a donné le nom du restaurant de notre rendez-vous, Jeanne-Aimée, j’ai imaginé un très ancien bistrot… A l’heure où les restaurants récents se sont bizarrement donné le mot, en choisissant des noms qui évoquent des états ou des sensations -Substance, Plénitude, Abstinence, Perception- ce prénom d’aïeule ne pouvait pas être celui d’un lieu qui venait d’ouvrir. Je me trompais…
Rue Bourdaloue, au début d’une des deux rues qui longe l’église Notre Dame de Lorette, s’est installé un nouveau restaurant qu’on ne peut pas rater. L’entrée, gigantesque, avec vue imprenable sur l’édifice religieux, s’ouvre de l’autre côté sur un bar recouvert de béton brut, puis serpente vers une salle spacieuse aux couleurs fauves et apaisantes.